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Mise à jour : 30 janvier 2024
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Recherches sur le néoplatonisme :
Dans mon parcours personnel, dès mes 15 ans, je me
suis intéressé à une spiritualité hors de ma chrétienté par mon baptême. Et avec le recul, remontant dans le temps, je
retrace mes désirs de spiritualité à travers des auteurs, tels que Camus,
Pascal, Saint-Augustin pour lequel par exemple, « il n’y a ni hasard, ni
nécessité, mais un mystère des rapports entre la providence divine et la
liberté humaine ». Et pour arriver au 3e siècle, avec
Plotin, pour qui « le simple donne naissance au complexe… Et les lois du
raisonnement font partie des lois de la nature », principe qui fut repris
dans la Renaissance à travers l’école néoplatoniste de Florence. Ainsi, mon chemin spirituel devient peu à peu, personnel
et intuitif, avec cette remontée dans le temps et sur la base de ces principes. La providence n’est-elle pas une mise en ordre du
monde ? Après le chaos préexistant, l’Un – Bien devient le principe
initial. Cet UN reste indivisible, il n’est pas un nombre, mais la source de
tous les nombres. Et il s’agit pour nous d’un retournement pour
revenir et participer à ce principe initial. C’est une sorte de conversion en
tant que retourner son regard vers l’Un par la contemplation. « Retourne
et vois », dit Plotin. Et de vous citer la première phrase du Traité 6 de
Plotin : « Souvent, lorsque je m’éveille à moi-même en
sortant de mon corps, et qu’à l’écart des autres choses je rentre à l’intérieur
de moi, je vois une beauté d’une force admirable. » C’est une union avec l’Un qui n’empêche pas d’être
dans le monde sensible. En cela, il est question de se questionner
soi-même, à partir d’une sculpture de soi (et non du moi narcissique) pour accéder
à notre part divine, une connaissance de ce vers quoi nous voulons aller, à
savoir faire l’unité et le retour à l’Un Bien : c’est-à-dire être ici et
là-bas. Sculpter, c’est soustraire et non ajouter, c’est dégrossir pour aller à
l’essentiel. C’est un travail alchimique : purifier
l'impur en imitant et en accélérant les opérations de la nature afin de
parfaire la matière. L’âme se trouvait à la limite de deux
mondes : le monde sensible (dit illusoire dans les philosophies
orientales) et le monde intelligible. De ce multiple à l’Un, c’est rassembler ce qui est
épars : une tri-unité : corps – âme – intelligence, et d’un
retournement vers l’Un. Et c’est aussi savoir que l’Un ne supprime pas
l’autre. Plotin parle de retombée en cascade ; comme
la goutte qui retourne à l’océan. Cette conversion vise à simplifier son regard. Dans notre réalité, nous savons que les corps sont
multiples mais ce qui est plus élevé est l’Un, le principe au-delà de toute
chose et qui excède l’être. L’Un précède cet être. Nous faisons face à une
dialectique entre le Soi et le Moi, une conscience individuelle
évolutive ; ce que pensais également Jung. Sois et devient ! Dans l’échelle de l’être, le divin est une partie
de nous dans notre travail de perfectionnement, à partir de l’éveil à soi-même. Ou comme il est écrit :
« c’est par sa conscience que l’homme est relié au divin. » Pour accéder au principe de l’Un, c’est par la
contemplation du beau, du bien, de la vérité, une voie initiatique. Ainsi, par le jeu du rituel, cela nous permet le retour ou l’union avec le principe de l’Un de se produire et donc nous relier à lui. Je contemple le Principe et l’âme peut retourner à sa source, une contemplation de l’intelligible. Patrick Simon Février 2024 |