Bashô

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Matsuo Bashô (1644-1694) s'installe dans les années 1680, dans son " ermitage au bananier ", construit pour lui par ses disciples près d’Edo, adopte son pseudonyme définitif (Bashô veut dire bananier) et décide de " faire du haïkaï sa vie. 

Peu à peu, et notamment au cours de ses voyages, entrepris les dix dernières années de sa vie, Bashô affinera sa théorie de " l’invariant et du fluant ", qui, alliée à une recherche de légèreté, une simplification du vocabulaire et une acuité à l’instant présent, fera de lui cette voix particulière dans laquelle se reconnaissent les lecteurs d’aujourd’hui.

 

Extrait des dires de Christine Rheys à l’émission de France Culture du 19 juin 2005

Vieil étang -

au plongeon d'une grenouille

l'eau se brise

 

 

Au nectar d'orchidée

Le papillon

Parfume ses ailes

 

Aux admirateurs de lune

Les nuages parfois

Offrent une pause

    Sous les fleurs d'un monde flottant

Avec mon riz brun

Et mon saké blanc

 

 
 

Mouvement

du cœur

Dans le frisson du saule

 

  Une châtaigne tombe
Le peuple de l'herbe
Se tait.

Parmi les oeuvres de Bashô :

  • "Le Manteau de pluie du Singe", Paris, P.O.F., 1986.

  • "Cent onze Haiku", Verdier 1998, ISBN 2-86432-291-9